Le sage chinois, le lettré ancien Wang Wei (701-761), nous livre, dans deux poèmes, deux clefs de son cheminement personnel et spirituel :
"Au monastère du Parfum accumulé, dans la quiétude contemplative, le dragon venimeux se laisse apprivoiser."
"Au monastère de la Reconversion, solennellement assis je suis initié à la non naissance".
Les sages anciens chinois nous expliquent qu'être initié à la non-naissance signifie réaliser l'éternité de notre nature profonde.
Alors la rencontre est-elle possible avec le psalmiste qui conclue le psaume 138 par:
"et conduis-moi sur le chemin d'éternité." ?
Jean-Denis Castro - 2014 04 10
Voici l'intégralité du Psaume 138
1
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †
2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
3
Que je marche ou me repose, tu le vois,
4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
6
Savoir prodigieux qui me dépasse,
7
Où donc aller, loin de ton souffle ?
8
Je gravis les cieux : tu es là ;
9
Je prends les ailes de l’aurore
10
même là, ta main me conduit,
11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »
12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
13
C’est toi qui as créé mes reins,
14
Je reconnais devant toi le prodige,
15
Mes os n’étaient pas cachés pour toi *
16
J’étais encore inachevé, tu me voyais ; *
17
Que tes pensées sont pour moi difficiles,
18
Je les compte : plus nombreuses que le sable !
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ;
24
Vois si je prends le chemin des idoles,