jeudi 10 avril 2014

Sur l'éternité, rencontre entre Wang Wei (701-761) et le Psaume 138?


Le sage chinois, le lettré ancien Wang Wei (701-761), nous livre, dans deux poèmes, deux clefs de son cheminement personnel et spirituel :

"Au monastère du Parfum accumulé, dans la quiétude contemplative, le dragon venimeux se laisse apprivoiser."

"Au monastère de la Reconversion, solennellement assis je suis initié à la non naissance".

Les sages anciens chinois nous expliquent qu'être initié à la non-naissance signifie réaliser l'éternité de notre nature profonde.

Alors la rencontre est-elle possible avec le psalmiste qui conclue le psaume 138 par:

"et conduis-moi sur le chemin d'éternité." ?

Jean-Denis Castro - 2014 04 10

Voici l'intégralité du Psaume 138

1
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †
2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
3
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
tu as mis la main sur moi.
6
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
7
Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m’enfuir, loin de ta face ?
8
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
9
Je prends les ailes de l’aurore
et me pose au-delà des mers :
10
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.

           -o-

11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »
mais la nuit devient lumière autour de moi.
12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !
13
C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
14
Je reconnais devant toi le prodige,
 l’être étonnant que je suis : *
étonnantes sont tes œuvres
 toute mon âme le sait.
15
Mes os n’étaient pas cachés pour toi *
quand j’étais façonné dans le secret,
 modelé aux entrailles de la terre.
16
J’étais encore inachevé, tu me voyais ; *
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
 recensés avant qu’un seul ne soit !

           -o-

17
Que tes pensées sont pour moi difficiles,
Dieu, que leur somme est imposante !
18
Je les compte : plus nombreuses que le sable !
Je m’éveille : je suis encore avec toi.
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
24
Vois si je prends le chemin des idoles,
et conduis-moi sur le chemin d’éternité.

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