Le murmure du bois - Poème du 19 avril 2009

Le vent ce soir
fait parler les arbres
silencieux

Qui entend
le murmure du bois
la douce mélodie
Des feuilles endormies

En hommage à Li Po

19 avril 2009

Je veux que dure l'aurore - Poème du 3 novembre 2008

Je veux que dure l'aurore
Sans retour du matin
Des jours sans lendemain
De la nuit sans lune
Des espaces sans dunes.

Je veux que dure la rosée
Traces pures posées
Délicates au matin
Pour effacer chagrins
et tempêtes humaines
futiles et si soudaines.

Je veux que dure l'arc en ciel
au matin du soleil
sans s'évanouir jamais
dans ce monde sans paix
des êtres épris du jour
sans souci de l'Amour.


3 novembre 2008

La vie vient pour toujours - Poème du 28 août 2008

La vie vient pour toujours
Sans effroi ni tourment
Et dans ces temps mouvants
Submergés par les tours
Se propagent doux et ténus
   brins d'herbes au fil des rues
            perdus dans le bitume
            de ces jours d'amertume
Ainsi demeure l'espérance
En ces jours de terreur
Et trépassent les peurs
Des êtres en délivrance.

2008 08 28

Au sommet des parfums - Poème du 18 juillet 2008

L'aube est lumineuse
La brise légère
Sur le papier
Le crayon fait naître
Les monts et les nuages
Pavillons et sapins
Et mille et une marches
Pour accéder enfin
Au sommet des parfums

En mémoire de Ts'in Kouan
1049 - 1100

Un poème est venu - 19 mars 2010

Un poème est venu
Au milieu de la nuit
Limpide et clair
Sa musique ténue
Fraîcheur issue du puits
S'est enfuie dans ses vers

Un poème est perdu
À jamais sans espoir
De retour au désert
Des mémoires émues
De cette rencontre noire
D'un souvenir éphémère

Il ne sera jamais écrit
Dans cette langue des cris
Qui naissent à l'infini
De nos papiers jaunis

Terrible souvenir
Que cet enfouissement
Qui ferme l'avenir
À nos balbutiements

19 mars 2010
Poème de Jean-Denis

Les Maîtres m'ont parlé - Poème du 28 janvier 2009

Les Maîtres m'ont parlé
Soudain d'éternité
Surgis des temps anciens
Ils attendaient sereins
Qu'un être vibre à nouveau
Des chants toujours si beaux
Des mélodies bonheur
de leurs âmes en pleurs
La violence inouïe
De ces temps d'infamie
Les rejettent aux confins
des sociétés sans faims
Mais leurs âmes éternelles
Sourient aux ritournelles
Qui bercent les amoureux
Dans la rosée des cieux

Ils t'interpellent alors
Pleins de délicatesse
et t'offrent tous leurs ors
et toutes leurs sagesses

Toi l'Affamé du Beau
Le Fou du Renouveau
tu t'arrêtes stupéfait
pour cueillir apaisé
les fruits des grands anciens
posés sur ton chemin

Dans la pénombre de la nuit - 10 juillet 2009

Au pied du mont T'ai chan
Dix mille voyageurs
Dix mille ans
Dix mille peurs

Au sommet
La clarté des étoiles
Attend sans hâte
Ta venue

Poème du 10 juillet 2009